KYC (Know Your Customer) : définition et importance

KYC (Know Your Customer) : définition et importance

Avec le développement d’activités digitales, les secteurs financiers et de nombreux autres secteurs d’activité ont été dans l’obligation légale de se prémunir de toutes activités illégales et conserver l’intégrité de ses clients avec des procédures d’identification client, c’est ce qu’on appelle le KYC. Découvrez notre article pour mieux comprendre ce qu’est le KYC et quelle est son importance.

Traduction de KYC

Avant de vous expliquer ce qu’est le KYC, on vous fait un petit point sur sa traduction.

KYC est l’acronyme anglais de Know Your Customer que l’on peut traduire par Connaissance du client.

Définition du KYC

Le KYC est le nom donné pour le processus de vérification de l’identité de ses clients physiques ou personnes morales. Il est indispensable à toute entreprise pour évaluer les risques clients. Cette identification est possible grâce à des vérifications de documents comme une pièce d’identité, une photo ou encore un justificatif de domicile. Elle peut également être réalisée par une vérification en ligne comme la reconnaissance faciale, l’outil comparera alors un selfie pris par un client avec sa pièce d’identité.

La réglementation européenne impose cette vérification aux établissements financiers pour lutter contre les blanchiments, usurpation d’identité ou financement d’activités terroristes.

Les réglementations européennes qui impactent le KYC

Suite à de nombreuses fraudes constatées au début des années 2000, l’Union Européenne et le Conseil de l’Union Européenne, en 2015, ont renforcé leurs directives et ils ont mis en place des mesures plus radicales avec la quatrième directive AMLD IV (Anti-Money Laundering Directive). Celle-ci vise à prévenir le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et limite l’utilisation d’espèces.

Une cinquième directive a été rédigée suite à l’affaire des « Panama Papers » et pour contrer les attaques terroristes qui ont impacté de nombreux pays en 2015-2016. Cette directive renforce et impose aux acteurs financiers le même niveau d’information et le même niveau de vérification lors du processus KYC. Elle a été votée au Parlement Européen en mai 2018 et a été transposée au droit français en février 2020.

Une sixième directive est entrée en vigueur le 3 décembre 2020, celle-ci concerne l’alourdissement des sanctions et l’extension de la responsabilité aux personnes physiques décisionnaires ou ayant autorité pour prendre des décisions au nom d’une personne morale.

Les procédures KYC doivent impérativement être en conformité avec les réglementations européennes. L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) est l’organisme français qui veille à la bonne exécution des directives européennes par le secteur financier.

Comment fonctionne le KYC ?

Le processus Know Your Customer commence dès qu’un client est embarqué sur une plateforme digitalisée via la collecte et l’analyse des données fournies par celui-ci. Tout au long de la relation avec le client des procédures d’identification de son identité seront menées ainsi que l’analyse de son comportement et des transactions qu’il peut effectuer sur la plateforme digitale.

Les avantages du KYC

Outre son aspect réglementaire obligatoire, le KYC lutte contre les fraudes financières, les usurpations d’identité, le blanchiment et il permet aussi de mieux connaître ses clients et d’en analyser les risques.

Le KYC  est aussi bien sûr un gage de sécurité supplémentaire offert aux clients contre toute usurpation d’identité ou détournement d’un compte bancaire.

Le KYC quand il est bien implémenté, permet non seulement de prévenir les fraudes mais il va également améliorer l’expérience client en la rendant la vérification des informations plus simple et fluide.

Les secteurs concernés par le KYC

Toute entreprise marchande doit connaître son client peu importe son secteur d’activité. Partant de ce postulat, tous les secteurs d’activité sont concernés par le KYC. EN effet, pour toute signature de contrat ou tout paiement de bien ou de service, il est important de vérifier l’identité de son client afin de pouvoir lui imputer des actions. On touche alors à des problématiques de KYC.

Cependant, ces procédures sont particulièrement réglementées dans les secteurs bancaires et financiers à la différence d’autres secteurs.

LE KYC permet de mieux sécuriser certains secteurs d’activité impliquant des échanges financiers ou regroupant de nombreuses datas clients. Il offre également des procédures simplifiées. Les secteurs les plus impactés par le KYC sont :

  • La Banque et établissements financiers : forts enjeux sur la fraude, le blanchiment et l’usurpation d’identité
  • Les fintechs : forts enjeux sur l’onboarding client, fraude documentaire et parcours client
  • Les jeux d’argent : forts enjeux sur l’identité des joueurs, de leur âge et de leur intégrité lors des jeux
  • Les télécommunications : forts enjeux sur l’identification des clients et la fraude
  • Cryptomonnaie : forts enjeux sur la vérification de la probité et de l’intégrité de chaque client qui souhaiterait utiliser des cryptomonnaies

Quelques technologies pour améliorer son KYC

Le KYC sert surtout à se prémunir de 3 dangers majeurs tels que :

  • la fraude : de blanchiment, identité…
  • les sanctions : à cause du non respect de la réglementation
  • le risque juridique et fiscal

Il est alors important d’utiliser des technologies et des outils fiables.

Les IA pour améliorer son KYC

Il existe plusieurs outils d’intelligence artificielle (IA) qui sont en conformité KYC et pouvant récolter des données de manière simple et fluide.

L’IA peut s’avérer très utile puisqu’elle permet de raccourcir les processus d’onboarding des clients parfois long et en format papier à un processus digitalisé, agile et en accord avec les réglementations KYC. Autre exemple, une IA peut servir à l’identification correcte des utilisateurs avec des données téléphoniques appelées le 3D Secure.

L’OCR (reconnaissance optique des caractères)

L’OCR est une technologie qui permet d’identifier électroniquement des documents comme des pièces d’identité (carte d’identité, passeport ou permis de conduire). C’est une technologie très utile dans l’onboarding des clients. Ils n’ont plus besoin de rentrer toutes les informations manuellement, ils ont juste à prendre en photo leur document d’identité et l’outil OCR fera son travail en remplissant automatiquement les champs dont il a besoin.

La RPA (Robotic Process Automation)

Le Robotic Process Automation est une technologie qui va exécuter automatiquement des tâches répétitives, chronophages et donc à faible valeur ajoutée. Dans l’objectif du KYC le RPA sera idéal dans l’entrée et la vérification de données d’identification des clients (nom, prénom, date de naissance, adresse…) dans le système d’une entreprise. Il pourra ensuite compiler les informations provenant de différentes bases afin de les organiser pour améliorer le suivi d’un client et détecter les potentielles failles dans un profil client.

Concilier KYC et RGPD

La transmission de données dans le cadre du KYC doit être conforme également aux exigences RGPD.

Doivent alors être respectés :

  • le principe de finalité : les données transmises ne pourront être utilisées que dans un cadre légal et légitime
  • le principe de proportionnalité et de pertinence : les données devront être toutes nécessaires dans la finalité du traitement
  • le principe de conservation à durée limitée : les données fournies ne doivent pas être conservées indéfiniment
  • le principe de sécurité et de confidentialité : les personnes autorisées peuvent avoir accès aux données relatives au Know Your Customer

Vous souhaitez mettre en place des procédures KYC dans votre entreprise ? Parlez-nous de votre projet, notre équipe d’experts vous renseignera sur le développement de technologies KYC pour votre entreprise.

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